Demain,
dès l'aube, à l'heure où blanchit
la campagne,
Je
partirai.
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La
musique souvent me prend comme une mer
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On
n'est pas sérieux quand on a dix-sept ans
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Pour
faire le portrait d'un oiseau
Et
par le pouvoir d'un mot
Je
recommence ma vie
Il
a deux trous rouges au côté droit
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Mignonne,
allons voir si la rose
Là,
tout n'est qu'ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté
De
la musique avant toute chose
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Un
seul être vous manque et tout est dépeuplé
!
Ma
jeunesse ne fut qu'un ténébreux orage
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L'oeil
était dans la tombe et regardait Caïn
Par
les soirs bleus d'été, j'irai dans les
sentiers
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Monsieur
le Président,
Je
vous fais une lettre
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Objets
inanimés, avez-vous donc une âme
Les
sanglots longs
Des
violons
De
l'automne
Heureux
qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage
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Notre
Père qui êtes aux cieux,
Restez-y
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Ô
que ma quille éclate ! Ô que j'aille à
la mer !
Combien
de patrons morts avec leurs équipages ?
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Viens,
mon beau chat, sur mon coeur amoureux
Je
fais souvent ce rêve étrange et pénétrant
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Ô
temps, suspends ton vol !
Et
s'il n'en reste qu'un, je serai celui-là
Il
pleure dans mon coeur
Comme
il pleut sur la ville
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Il
faut être toujours ivre
Sous
le Pont Mirabeau coule la Seine
Il
dit non avec la tête
Mais
il dit oui avec le coeur
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Voici
des fruits, des fleurs, des feuilles et des branches
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Au
fond de l'Inconnu, pour trouver du nouveau !
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o
O
o
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L'un
de ces vers, au moins, sera très certainement
tombé dans votre oreille un jour ou l'autre
de votre vie. Certains d'entre vous n'en reconnaîtront
peut-être qu'un petit nombre, d'autres presque
tous. Peu importe. L'essentiel - et le plus fascinant
- n'est-il pas que, bien longtemps après avoir
été écrits, ils aient conservé
le pouvoir de nous toucher ? De nous émouvoir. De
nous faire frissonner.
Mais
notre émotion ne serait-elle pas plus vive encore
si l'on replaçait ces célèbres
paroles dans les histoires dont elles sont issues ? N'y
retrouveraient-elles pas tout leur sens, toute leur
valeur, toute leur dimension tragique ou comique
? Ne nous apercevrions-nous pas, alors, que ces mots
magnifiques font écho à des situations
finalement très actuelles ?
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Je
pense que oui.
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C'est
la raison pour laquelle j'ai souhaité, comme
à l'école, apprendre de nombreux poèmes
de leur premier à leur dernier vers...
...
de ces
trésors qui s'écoulent tout en caresses
dans la bouche, de ces poèmes qui font à
jamais partie de notre paysage culturel, de ces monuments
si riches et si variés de notre patrimoine littéraire, de
ces vieux poèmes transpirant pourtant de modernité, de
ces bijoux décrivant avec une telle justesse
les sentiments intemporels qui ont animé nos
aïeux comme ils animeront nos enfants, depuis
nos désespoirs jusqu'à nos jouissances, nous
aidant ainsi à surmonter les premiers et à
tant apprécier les secondes.
Permettez-moi
de vous en conter quelques-uns. Pour vous parler
au coeur.
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