2007
- Camp « aventurier de la vie » pour Fondacio
à
Pénestin (56) >
La
responsable de l'association Fondacio, dont la vocation
est notamment d'organiser des séjours pour jeunes adolescents, m'a un jour contacté en ces termes
: «
Notre but est d'aider les jeunes à prendre
conscience de la dynamique de vie qui est en eux et à
préciser les motivations qui guident leurs choix.
Nous espérons que ce qu'ils vivent durant
ces rencontres les accompagne ensuite pour bâtir
leur avenir. [...] Votre témoignage conviendrait
parfaitement pour lancer le camp, lors de la journée
axée sur "oser l'aventure". » Bien
qu'un peu intimidé, j'ai accepté cette
invitation touchante, et mon intervention fut présentée
aux familles des jeunes de cette façon : « Les jeunes découvriront
à travers le témoignage d'un intervenant que la vie est une aventure qui vaut la peine d'être
vécue pleinement, et ce avec ses difficultés.
Ce premier témoignage donnera le ton, l'envie
de vivre ce camp, d'être acteur du camp et de
sa vie. »
Durant la matinée,
j'ai donc exposé à ce public attentif
les raisons qui m'avaient poussé à
partir à l'aventure à dos de cyclomoteur dès
l'âge de 15 ans, le profond bonheur que cela m'avait
procuré, la confiance en soi tout à
fait bénéfique que cela m'avait apporté, mais
aussi et surtout l'importance - et le plaisir ! - de
bien préparer son projet en amont afin de
réduire le plus possible les risques de fâcheux
imprévus, tout en restant conscients qu'on ne
peut jamais supprimer définitivement ces risques,
et que ce ne serait d'ailleurs pas souhaitable pour
que l'aventure conserve son piment. Les encourager
vivement à donner corps à leurs rêves,
y compris si cela impliquait de surmonter des difficultés,
tout en veillant à les responsabiliser par
rapport à cette démarche pour qu'ils gardent la
tête sur les épaules, tel était
l'objectif que je m'étais assigné. En
fin de journée, après plusieurs activités
sportives et culturelles, une jeune fille m'a posé
quelques questions que le groupe avait prélablement
et collectivement formulées.
Cette intervention
et cet échange furent, je pense, constructifs et
riches, aussi bien d'ailleurs pour eux que pour moi.
Résumé
des idées fortes (1 page)
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Photos Réale
Aupècle
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2008 - Conférence-diaporama pour l'AGUO
à l'Université d'Orléans (45)
Au
cours de ma scolarité à l'Université
d'Orléans (2003-2006), où je suivais
une licence de géographie, je m'étais
investi avec d'autres camarades dans l'Association
de Géographie de l'Université d'Orléans
(AGUO), qui avait naturellement vocation à rassembler tous
les étudiants de la discipline, quelle que soit
leur promotion.
Deux ans après avoir quitté
les bancs de cette faculté-ci, sachant que
l'AGUO permettait parfois à des étudiants
ayant vécu un voyage inhabituel de le présenter
publiquement lors d'une soirée-diaporama, et
sur les encouragements d'un ancien enseignant, j'ai
contacté le nouveau Bureau de l'association
en demandant si je pouvais venir parler de l'histoire
de Ginette dans ce cadre-là. L'idée fut acceptée,
je me rendis là-bas au guidon de Jeannette, et
il fut très appréciable d'intervenir
dans l'un des amphithéâtres de l'université, en
profitant donc de son équipement audiovisuel
de qualité.
Naturellement, je n'ai pas
présenté les choses de la même façon face
aux étudiants (et aux quelques adultes) venus
assister à cette présentation qu'aux
tout jeunes adolescents de Fondacio. Néanmoins,
le message de fond restait bien sûr identique
: ce dont on a surtout besoin, pour se sentir »,
c'est d'avoir l'« envie », c'est d'avoir
des rêves et l'envie d'en prendre soin, de les
bichonner, c'est refuser de les abandonner sur le
paillasson quand on entre dans la maison de l'âge
adulte où le plafond est souvent bien bas, c'est
refuser de les laisser s'éteindre, c'est délaisser
le « plaisir d'avoir », de posséder,
en échange du « plaisir d'être »,
d'être soi-même.
Plusieurs personnes,
jeunes ou moins jeunes, m'ont posé des questions très
pertinentes à l'issue de l'exposé, soit
sur des détails techniques ou mécaniques
soit sur des aspects plus personnels et immatériels, preuve
que le propos les avait intéressés, interpellés,
interrogés. Cette soirée s'est achevée
avec un pot de l'amitié.
Résumé
des idées fortes (1 page)
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2008
- Conférence-diaporama pour l'association
L'Étape à Flers (61)
>
L'association
L'Étape,
en Basse-Normandie, s'est donné pour mission d'aider
des personnes ayant connu un parcours chaotique
à accéder et à se maintenir
dans un emploi, de les accompagner dans les difficultés
de leur réinsertion. Implantée dans le
milieu rural pour une réelle disponibilité
auprès des publics ne disposant pas de facilité de
mobilité, elle est constituée de professionnels
de l'emploi, de l'égalité et de la
mobilité. Ceux-ci mettent donc à profit
leur connaissance de ce milieu économique
et social spécifique autour des trois thématiques majeures que sont la formation, l'emploi et la mobilité,
avec une réelle préoccupation des relations
humaines et une volonté affirmée de promouvoir
l'égalité des chances entre les femmes
et les hommes. Dans le cadre de son volet «
mobilité » en particulier, l'association
veut développer les moyens de lever les freins
liés au manque de mobilité : notamment,
elle
prête des cyclomoteurs ou des scooters
à
des personnes nécessitant de se déplacer
pour se rendre à leur travail mais ne pouvant
se permettre d'acquérir un moyen de locomotion.
Dans
la perspective de la Semaine de la Mobilité (16-22
septembre), l'une des responsables de l'association,
à Flers, m'a contacté : « Je
mets en place une soirée-projection du film
"Les Petites Fugues" de Yves Yersin, réalisé
en 1979, suivie d'un débat. Ce film relate les
découvertes que fait un vieux commis de ferme
qui, au jour où il touche sa retraite, s'offre un
vélomoteur. Et le voici qui découvre la
vie, les routes, les autres, de manière poétique
et humaine. En visitant votre site, il m'a semblé évident
que vous pourriez être un intervenant lors de
cette soirée. »
L'idée
était donc que mon témoignage aide à
désamorcer des peurs et des angoisses que
ces personnes en réinsertion nourrissent souvent à
l'égard de l'inconnu, de l'ailleurs. Certaines
d'entre elles, de fait, hésitent à
l'idée de s'aventurer au-delà des limites
de leur petite ville. Cette soirée s'est très
bien passée, hormis le fait que le public n'a
guère été au rendez-vous. Il
est toujours difficile de faire sortir les gens pour des
animations sortant du quotidien, à plus forte
raison en milieu rural.
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Source
Ouest-France
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Source
L'Orne Combattante
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2010 - Récital et conférence- diaporama
à Abondant (28)
La
commission culture de ce village d'Eure-et-Loir, situé
près de Dreux, m'a initialement invité
à venir interpréter mes compositions au
piano dans la salle polyvalente
communale : « Nous souhaitons proposer des actions
très différentes aux habitants : théâtre,
musique, exposition, philosophie, conférence
(découverte du monde). Accueillir un jeune talent
pourrait être une mission de plus. ».
Mais la responsable de cette commission, en découvrant
mes pérégrinations à cyclomoteur, proposa
que la soirée se déroulât finalement
en deux temps : au récital de piano pouvait
succéder une présentation de ces aventures
insolites, destinée en particulier à
intéresser les adolescents. C'est ainsi qu'à
la suite de mon programme musical, ponctué
de quelques récitations de poèmes soigneusement
insérées et qui furent très bien
accueillies par le public, nous avons prolongé
cette soirée dans un tout autre registre.
Durant trois-quarts d'heure
environ,
j'ai donc exposé l'histoire de «
Ginette »
et de « Jeannette », les raisons qui
m'ont amené à partir souvent en balade
à leur guidon à travers les régions
françaises et quelques pays voisins, le bonheur
inouï
que ces expéditions insolites m'ont procuré,
et tout ce que cela m'a apporté de bénéfique sur un plan plus profond : épanouissement
vertueux,
gain précieux de confiance en soi, philosophie
de vie. Je n'ai pas omis d'évoquer, en fin
d'intervention et en guise d'ouverture, l'évolution
plus récente de cette passion à la
faveur de la randonnée pédestre. Un
temps d'échange avec le public était bien
sûr réservé.
Par l'interprétation de mes mélodies
et par le récit de ces curieuses vadrouilles, j'ai pu transmettre ce message qui me tient
à coeur : vivons nos passions sans mesure,
osons nous confronter aux difficultés qui
profondément nous attirent, puisons dans ces
expériences de nombreux et beaux enseignements
de vie qui nous aideront à nous construire,
le sentiment d'accomplissement et le grand bonheur
qui
en résultent sont plus accessibles qu'on ne le
croit !
« Merci infiniment de cette
belle soirée. J'ai compris, en écoutant votre
récit puis les participants, que les adolescents
que nous aurions aimé voir plus nombreux étaient
finalement là : au travers des souvenirs (plusieurs
hommes avaient des "mobs" quand ils étaient
jeunes...), et au travers de l'expérience
de parents face à leurs propres adolescents (car
vous faites souvent allusion à la permissivité
et aux limites, deux gros problèmes pour les
parents, que les vôtres ont su traiter avec intelligence et
respect). Nous avons tous vu que vous étiez quelqu'un
de hors du commun, avec des capacités énormes
à se concentrer et à apprendre, à
s'exprimer, avec des qualités de coeur et d'endurance. Je
crois que nous étions tous très admiratifs
et je suis sûre que les participants sont repartis
enchantés. Bonne chance Julien, et que votre clairvoyance
vous mène encore sur des chemins inconnus, mais
sûrement à votre portée. »
(Martine GERBEAUX, organisatrice de cette soirée)
«
Merci pour nous avoir fait partager tes passions. J'ai
été très agréablement
surprise par le récital (vu ton âge). Mes
enfants ont découvert le piano en vrai, et
moi j'ai pu me poser et passer un agréable
moment, m'évader aussi. Tes intermèdes
de poèmes sont une excellente idée
et tu sais très bien les animer. Ton expérience à
cyclomoteur a captivé mon fils et m'a permise
de me poser des questions sur le besoin de liberté
des enfants (ou adolescents) pour se construire. »
(Sonia, auditrice et spectatrice)
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Photos
Denis Gerbeaux
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2010
- Conférence-débat pour l'Université
Populaire de Saint-Michel-sur-Orge (91)
> avec
Anne-Solange Muis
L'Université
Populaire de Saint-Michel-sur-Orge, créée
en 2003, a pour objectif la transmission de connaissances
dans tous les domaines et la sensibilisation de chacun
aux faits de société. Les conférences-débats
qu'elle organise chaque mois, d'une durée
de deux heures, sont ouvertes à tous.
Suite
à plusieurs échanges avec l'équipe
organisatrice, l'idée d'une soirée sur
le thème « Tourisme durable et territoire,
l'ailleurs est-il toujours loin ? » s'est
peu à peu précisée et concrétisée.
Et pour que ce sujet puisse être abordé
de façon large et approfondie, je demandai à
Anne-Solange Muis, une amie géographe (et
artiste
de talent
à ses heures), d'être de la partie. Plus
précisément « ingénieur de
recherche en géographie » après
avoir soutenu une thèse (« Application
locale des politiques de développement durable
sur les territoires français, vers une cohérence
territoriale »), elle s'intéresse
beaucoup non seulement à la notion de territoire
et au flou sémantique qui l'entoure mais également
à la question de la durabilité du tourisme
et aux évolutions sociologiques observables en
ce sens. Il était donc très tentant
de mettre en parallèle ses connaissances universitaires
et scientifiques, théoriques en quelque sorte,
permettant de parfaitement cadrer et nourrir le sujet,
avec les témoignages « de terrain »,
concrets et un peu poétiques, que j'étais
en mesure de véhiculer en évoquant
mes expéditions à cyclomoteur et à
pied.
Cette conférence-débat fut
annoncée ainsi quelques jours avant la soirée
: « Vous rêvez de vacances au bout
du monde ? Et voilà qu'un petit volcan islandais
vient jouer les trouble-fête ! Plus d'avion
! Cela signifie-t-il la fin de l'exotisme ? Pas si sûr... »
Face
à une quarantaine de personnes gentiment venues
nous écouter, la mayonnaise a pris, la complémentarité
de nos discours s'est confirmée, le tout mêlant
analyse fine, imaginaire, philosophie et humour.
«
Merci à Anne-Solange et à Julien pour
leur formidable conférence. Nous ne pouvions
pas mieux finir l'année universitaire. »
(les organisateurs)
Extraits de
ma partie :
« [...] Le bonheur que vous pouvez éprouver grâce à ces
pérégrinations débute bien avant votre départ de la maison
et se prolonge bien
après votre retour. »
«
[...] Je rêvais d'atteindre la plage
de Dieppe, de
m'allonger sur les galets et d'y écouter de la musique en contemplant le
déferlement des vagues et le vol des goélands, et c'est exactement ce à
quoi j'ai pu m'adonner ! J'ai tout fait pour créer cette scène,
exaucer ce voeu. [...]
»
«
[...] J'avais la sensation d'aller encore trop vite
à cyclomoteur. Alors, petit à petit, la randonnée pédestre m'a irrésistiblement
attiré. [...]
»
«
[...] Ma propre rue devenait
un ailleurs à cet instant-là, un nouveau territoire, jamais exploré
encore. [...]
»
«
[...] Certaines personnes s'imaginent que pour voir
un maximum de choses, il faut aller le plus vite possible, or
c'est tout le contraire. [...]
»
«
[...] Nous n'avons pas forcément besoin d'aller très loin, d'aller très vite
ni d'avoir beaucoup d'argent, pour atteindre le véritable objectif que nous conférons aux
voyages. [...]
»
«
[...] En plus de la durabilité écologique
et de la durabilité économique et sociale,
ne faut-il pas aussi entendre
la durabilité du plaisir, de l'étonnement, de l'émerveillement,
des souvenirs que nous
rapporterons de nos voyages, puisque ces souvenirs peuvent nous marquer
à vie ? Quid du "développement durable de
notre personne", donc de l'être humain ?
»
Texte
intégral de mon intervention (5 pages)
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Photos
Jean-Claude Guerrero
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2011 - Conférence-débat pour l'Université
Populaire de Saint-Michel-sur-Orge (91)
> avec
Bernard Ollivier
L'association
SEUIL,
située à Paris, a été créé
en 2000 par Bernard Ollivier, ancien journaliste politique,
infatigable marcheur depuis son départ à
la retraite et célèbre écrivain
de Longue Marche relatant les 12000 km qu'il
a parcourus à pied sur la Route de la Soie. SEUIL
a pour vocation d'aider des adolescent(e)s en grande
difficulté à se reconstruire et se
réinsérer grâce aux vertus d'une
marche au long cours. Cette grande difficulté
qu'ils rencontrent, à laquelle ils se cognent
et dans laquelle ils s'enlisent parfois peut recouvrir
des formes et des réalités multiples. Âgés
entre 15 et 17 ans, ces jeunes relèvent de l'Aide
Sociale à l'Enfance ou, si un délit
a été commis, de la Protection Judiciaire
de la Jeunesse.
Bernard Ollivier porte haut et
fort la conviction qu'un enfermement de ces jeunes
(en foyer, centre d'éducatif fermé, centre
éducatif renforcé ou établissement
pénitentiaire pour mineurs) ne peut qu'aggraver ce
cercle vicieux qui les malmène déjà
depuis de nombreuses années. À ce propos,
il rappelle que ces jeunes « bourreaux » sont
souvent, avant tout, des victimes (violences familiales,
désertion des parents devant leur devoir éducatif,
mauvaises influences, besoin légitime et universel
de se sentir exister qui s'est confronté à
une indifférence incompréhensible et
à une dévalorisation excessive et injustifiée de
la part de certains adultes, passage à l'acte
des jeunes par n'importe quel moyen en réaction
à ce sentiment amer, désir de compensation).
Un
jeune souhaitant être pris en charge par SEUIL
doit être volontaire et motivé, sachant
que le contrat est ambitieux : une marche de 3 mois et
2000 kilomètres, à l'étranger (souvent
en Espagne ou en Italie), avec un budget quotidien
limité, le sac à dos pour tout bagage,
interdiction d'emporter un téléphone portable
ou un lecteur de musique, et aux côtés
d'un accompagnant adulte. Ce dernier point est d'ailleurs la
force de l'association : une prise en charge individuelle
de ces jeunes. L'idée phare qui soutient un
tel séjour de rupture est de permettre à
ces jeunes de s'éloigner géographiquement,
prendre le temps de réfléchir sur eux-mêmes,
se changer les idées, s'ouvrir l'esprit, se
mettre en mouvement, découvrir d'autres aspects
de la Vie, des relations humaines, de la nature,
gagner évidemment en estime de soi ainsi qu'en
maturité, souhaiter donner un nouveau départ
à leur existence, se réconcilier avec
elle, lui donner du sens, aller de l'avant.
Dans
la continuité logique de mes pérégrinations
passées - qu'elles fussent motorisées
ou non - qui m'ont rendu adepte de la lenteur et m'ont
permis d'expérimenter les innombrables bénéfices
la marche à tous les niveaux, j'ai ressenti
une puissante vocation pour la mission d'accompagnant dès
l'instant où j'ai entendu parler de SEUIL, en
2009. Peu à peu, j'ai cherché à
me rapprocher de l'association et la Vie a fait le reste.
En
avril 2011, voilà que l'on m'offrait cette opportunité
d'accompagner un jeune en difficulté, préalablement
incarcéré, sur les sentiers espagnols. De
Hendaye jusqu'au Cap Finisterre, puis du Cap Finisterre
jusqu'à Séville, nous avons usé
nos chaussures ensemble, nous avons sué ensemble, nous
avons ri ensemble, nous nous sommes émus ensemble,
nous avons rencontré de merveilleuses personnes,
nous avons symboliquement porté notre vie
matérielle sur notre dos et l'avons allégée,
et bien sûr nous avons parlé, dialogué,
conversé, pendant des heures et des heures, tantôt
de façon superficielle tantôt de façon
plus profonde et sensible. Nous sommes allés
jusqu'au bout de cette aventure plus humaine que
physique, nous avons atteint notre objectif, remplir
notre contrat, accompli ce que nous rêvions
d'accomplir. Nous nous sommes réalisés ensemble,
chacun à sa façon : cette marche a véritablement
porté de nombreux fruits à ce jeune,
il a appris énormément de choses à
travers elle, et par effet miroir j'ai moi-même
tant appris auprès de lui !
Quatre mois
après la fin de ce projet atypique, j'ai eu l'immense
plaisir de venir en témoigner comme précédemment
dans le cadre de l'Université
Populaire de Saint-Michel-sur-Orge, et surtout l'honneur de le
faire aux côtés de l'illustre Bernard Olllivier
en personne ! Bien entendu, il était l'invité
principal de cette soirée et a d'abord présenté
au public l'historique de l'association, les prises
de conscience qui ont présidé à
sa création, son esprit, sa méthode, ses
résultats. Dans un second temps, j'ai donc
pu renforcer son discours en évoquant concrètement
cette marche récente qui m'a tant enchanté
et marqué.
Résumé
des idées fortes de mon intervention (2 pages)
Comme
espéré, nos propos se sont très
bien répondu. Il y a eu une belle complémentarité
entre eux, un apport et un appui réciproques. Nous
supposions que cette conférence attirerait un
public assez large mais nous fûmes tout de
même surpris du nombre : ce ne sont pas moins de
quatre-vingt-dix personnes qui se sont déplacées
pour cette occasion ! Et qui se sont montrées
très intéressées, curieuses, participatives. Il
faut croire en effet que le sujet passionne facilement
et que notre engouement à en parler a été
communicatif car les questions de la salle n'ont
pas tardé à pleuvoir, transformant cette
conférence en un vaste, fructueux et très
agréable échange.
La soirée
s'est achevée sur un diaporama de photographies que
j'avais prises au cours de cette fameuse marche SEUIL. Le
public a ainsi pu mieux se rendre compte de ce qui fait
le sel d'une telle aventure : à la fois les
aspects confortables (beaux paysages, bords de mer,
montagnes, rencontres animalières...) et les
aspects moins confortables (chaleur, intempéries,
dénivellations, longueur et monotonie de certaines
pistes castillanes, fatigue...). À travers toutes
ces péripéties, le binôme jeune-accompagnant
doit rester le plus soudé possible afin de
progresser de concert, savourer ensemble tout ce qui
peut l'être et se soutenir mutuellement dans
les moments plus difficiles.
Une excellente soirée
par conséquent, très riche en partages
autour d'un thème sortant de l'ordinaire et
le bousculant délibérément.
NB
: L'association m'a demandé, comme à chaque
accompagnant à l'issue de leur marche, de
rédiger selon mon propre ressenti une liste de
conseils que je serais tenté de donner à
de futurs accompagnants. Je m'y suis donc attelé
de tout coeur, tout enthousiaste que j'avais été de
mener une telle action. Il n'était pas facile
de rester relativement concis
car j'éprouvais le souhait d'exprimer tant de
choses, mais ce
résultat synthétique en est d'autant plus dense en allant à
l'essentiel.
Conseils
aux futurs accompagnants (2 pages)
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Photos
Jean-Claude Guerrero
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2012
- Forum de l'Aventure au lycée Saint-Michel à
Annecy (74)
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L'établissement
Saint-Michel, qui
cumule les statuts d'école, de collège,
de lycée, d'établissement d'enseignement
supérieur et d'internat, organise tous les
deux ans, durant une journée, à destination
de ses lycéens - élèves de seconde,
première et terminale - un événement
bien particulier dans une atmosphère à
la fois pédagogique et conviviale, intitulé
« Le Forum de l'Aventure ».
Sur
le site internet de l'établissement, on peut lire
à ce sujet les lignes suivantes qui résument
fort bien l'esprit de ce fameux forum :
«
Ce vendredi 27 avril, tous les élèves du
Lycée ont vécu une journée exceptionnelle de rencontres et
d'échange avec des personnalités de tous les domaines d'activité.
L'objectif est de présenter les valeurs positives qui animent la vie de
Femmes et d'Hommes de conviction. Les intervenants, le temps d'un témoignage, face à toute l'assemblée, transmettent leur vision de la liberté et de l'aventure.
"Témoin de la liberté" face
à la barbarie et à l'injustice pour Jeanne BROUSSE, résistante lors de la dernière Guerre mondiale,
"À coeur ouvert, deux ans avec les enfants des rues" pour Justine
et Raphaël de GUERRE et Alix de QUILLACQ, qui ont séjourné en
Afrique auprès des plus démunis comme volontaires FIDESCO.
"Au nom de la justice" pour Marie DERAIN nommée en juillet 2011 défenseure des enfants adjointe au défenseur des droits.
"Le rêve d'entreprendre" pour Julien FALETTO et
Jonathan DARDAY, créateurs d'entreprise.
"Jusqu'au bout de ses rêves" pour Julien GUERRERO qui a parcouru plus de 65 000
km à cyclomoteur en France et ailleurs.
Des rencontres qui permettent de prouver à des jeunes en quête d'avenir que l'on peut donner du sens à sa vie et à ses envies. »
Par
l'intermédiaire d'un ami, et à la lumière
de mes expériences d'adolescent qui sortaient
un peu des rails, j'ai donc eu l'honneur de pouvoir
figurer parmi les intervenants de ce beau rendez-vous. Comme
on peut le vérifier ci-dessus, ces intervenants
et moi présentions des profils très
variés, étant d'âges différents
et ayant suivi des trajectoires de vie très
diverses, s'étant impliqués les uns et
les autres dans des activités ou pour des
causes n'ayant souvent aucun rapport entre elles.
Aucun, si ce n'est une certaine capacité à
oser, à tenter, à se lancer, à
risquer, sans se laisser trop paralyser par la peur
de l'inconnu, de l'imprévu, de l'imprévisible,
de ce qui pourrait nous arriver, de ce que l'on pourrait
découvrir ; finalement une confiance en soi et
en la Vie.
La singularité de ce forum,
du moins par rapport aux autres cadres dans lesquels
je suis intervenu auparavant, a résidé
dans l'importance du public présent : pas
moins de 800 élèves nous ont écoutés
en tout, une moitié durant la session de la
matinée et l'autre durant celle de l'après-midi
! Inespéré, impressionnant, enthousiasmant
!
De plus, j'ai personnellement été
touché par la "nature" de ce public puisque
tous ces lycéennes et lycéens avaient
entre 15 et 18 ans, c'est-à-dire l'âge
précis qui était le mien lorsque m'a saisi
le virus de ces expéditions à
cyclomoteur, me poussant à explorer par ce moyen tout
le Bassin Parisien en long, en large et en travers.
Par conséquent, j'ai tenu à ce que
mon discours fasse sens pour eux, qu'il soit à
leurs oreilles le plus motivant et inspirant possible
afin qu'ils libèrent à leur tour les
formidables énergies qu'assurément ils
recèlent également. Que l'excitation
prime sur l'appréhension même si celle-ci
demeure bien légitime et peut justement faire
office de plate-forme d'envol. Qu'ils n'aient pas
peur, qu'ils aient confiance en eux, en leur propre discernement,
qu'ils soient autoréférents, qu'ils fassent
le pari de l'intensité !
«
Un grand merci à Julien pour son intervention
de grande qualité... son intervention a marqué
les esprits ! » (Jean-Louis MIVEL, directeur
adjoint du lycée)
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Photos
Jean-Marie Boasso
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2012 - Conférence-débat pour l'association
Liens Inter-générations à Annecy
(74)
Le
soir-même de ce « Forum de l'Aventure »,
j'ai répondu à l'invitation d'une association
locale cette fois, Liens Inter-générations,
implantée à Veyrier-du-Lac et aspirant,
comme son nom l'indique, à créer des liens de
solidarité et de convivialité entre des
personnes de tous âges. Ici, c'est de l'association
Seuil qu'il s'agissait de parler - comme je l'avais donc
fait précédemment avec son fondateur Bernard
Ollivier -, et des marches de réinsertion
qu'elle organise en faveur de jeunes en grande difficulté
sociale, familiale, sociale, judiciaire.
Après
avoir présenté Seuil de façon générale,
les motivations qui ont présidé à
sa création, le contexte dans lequel elle s'est
développée, les obstacles qu'elle a
rencontrée mais aussi les grandes satisfactions et
joies qui ont jalonné son parcours, j'ai témoigné
de mon expérience d'accompagnant (qui se rapproche
d'un rôle d'éducateur spécialisé mais
dans le contexte très particulier d'une marche
au long cours).
Les personnes présentes
- une quarantaine - se sont montrées fort
intéressées par le thème, intriguées
par une telle expérience à visée
sociale et tout à fait insolite, curieuses et
désireuses d'approfondir le sujet en posant
une série de questions.
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Photos
Jean-Claude Secchi
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