Marine
Paul Verlaine (1844-1896)
L'Océan sonore
Palpite sous l'oeil
De la lune en deuil
Et
palpite encore,
Tandis qu'un éclair
Brutal et sinistre
Fend le ciel
de bistre
D'un long zigzag clair,
Et que chaque lame,
En bonds
convulsifs,
Le long des récifs
Va, vient, luit et clame,
Et qu'au
firmament,
Où l'ouragan erre,
Rugit le tonnerre
Formidablement.